La décision des autorités italiennes de fermer une centrale à charbon vient apporter de l’eau au moulin de la Plateforme Citoyenne qui milite contre le projet CT Power et les centrales à charbon à Maurice.
« La situation de la centrale italienne est presque identique à celle de la centrale de CT Power. Nous nous attendons donc à ce que le gouvernement mauricien fasse une étude plus approfondie sur la centrale de CT Power et les centrales à charbon en général et que les rapports concernant la qualité de l’air autour de ces centrales soient rendus publics », insiste Yannick Cornet. Il invite, par la même occasion, le gouvernement à utiliser les voies diplomatiques pour solliciter l’aide des agences étrangères de financement afin de bénéficier des services d’experts en charbon et d’experts environnementaux.
Un autre développement qui réconforte la Plateforme Citoyenne dans sa lutte, est la décision du ministère de l’Environnement concernant le projet d’Alteo. Cet opérateur envisageait de faire tourner sa centrale de Deep River/Beau Champ uniquement au charbon. Le ministère a demandé à la compagnie de soumettre une « separate EIA application » pour l’utilisation du charbon uniquement et aussi de soumettre un « Valid Power Purchase Agreement » avec le CEB.
Toutefois cette action du ministère de l’Environnement n’est pas la seule que la Plateforme Citoyenne attend. En effet, elle attend aussi une réponse du ministère de Deva Virahsawmy concernant une soixantaine de questions techniques qui ont été adressées aux promoteurs du projet CT Power. Selon certaines sources proches du dossier, la réponse du ministère est attendue incessamment.
Il faut souligner que les militants écologistes, dont le Kolektif Pu Lenerzi Renuvlab et la Plateforme Citoyenne, ont tenté plusieurs options pour avoir des réponses à cette soixantaine de questions techniques. Les questions ont été transmises par le Kolektif pu Lenerzi Renuvlab à la National Energy Commission en avril 2013. Ces mêmes questions ont été envoyées à travers l’agence de communication des promoteurs, puis à travers le ministère de l’Environnement en août 2013 et elles ont aussi été remises en main propre aux experts techniques du projet CT Power lors d’une réunion à Pointe-aux-Sables le 19 novembre.
Or, à ce jour aucune réponse n’a été obtenue. Cette absence de réponses pousse aussi la Plateforme Citoyenne à conclure que les promoteurs de CT Power violent la Condition 26 de l’Environmental Impact Assessment Licence obtenue pour ce projet.